Le volontariat, dans divers domaines y compris chez les sapeurs-pompiers, devient de plus en plus difficile à maintenir. Ce phénomène n’est pas unique aux pompiers en Belgique. Il est observé dans d’autres pays également.
Ce constat, observé dans les différentes zones de secours, ira vraisemblablement en s’aggravant. ReZonWal veut réfléchir à des pistes pour maintenir le volontariat comme un pilier fort de l’organisation de la sécurité civile sur le territoire.
Difficultés rencontrées
- La formation des pompiers volontaires est actuellement très longue par rapport à la réalité des missions réalisées sur le terrain.
- Les pompiers volontaires sont de moins en moins disponibles. La durée de l’engagement diminue. Moyenne en Belgique : 9 ans. Résultat : les zones recrutent sans cesse des candidats qui sont de plus en plus rares.
- La motivation de se mettre disponible pour le service de rappel tend à diminuer.
- Les zones de secours ne peuvent légalement plus contraindre les pompiers volontaires à se rendre disponibles. Cela crée d’énormes difficultés d’organisation.
- Les employeurs ne permettent plus aussi facilement qu’avant à leurs travailleurs « pompiers volontaires » de prendre part aux interventions pendant leurs heures de travail.
- À l’avenir, la possibilité d’avoir des gradés volontaires va être fortement réduite.
- Les réglementations sur le temps de travail, notamment au niveau européen sont de moins en moins propices à l’engagement volontaire.
ReZonWal propose…
- De revoir l’intégration des pompiers volontaires dans le système de la sécurité civile. Sans que leurs compétences ne soient diminuées au risque de les exposer, eux et leurs collègues, à un risque accru d’accident.
- De permettre aux futurs pompiers de prendre plus vite part aux interventions. ReZonWal souhaite que leur formation soit échelonnée et divisée en plusieurs parties.
Nos zones de secours pourraient disposer plus vite de volontaires avec les compétences suffisantes pour accomplir des missions à moindres risques mais qui engendrent une sollicitation opérationnelle importante. Ils pourraient ensuite suivre la suite de la formation afin d’être opérationnels pour toutes les interventions plus à risques.
- De créer le statut d’auxiliaire de sécurité civile comme en France et en Allemagne. Il est complémentaire aux pompiers sans les remplacer ! Sa formation pourrait donner un accès facilité à la formation BO-1, ou être une première étape du brevet, avec la possibilité pour les candidats de s’arrêter à ce niveau de maitrise.
Certaines missions demandent principalement de la main-d’œuvre qui ne nécessite pas forcément une formation très pointue : aide aux citoyens lors d’inondations, de tempêtes ou soutien logistique lors d’incidents majeurs.
- D’étendre les missions des ambulanciers non-pompiers qui le souhaitent à des missions de pompiers dans un domaine peu étendu et spécifique (exemple : le balisage).
- De permettre l’engagement de volontaires « spécialisés » qui pourraient intervenir lors de missions opérationnelles spécifiques et apporter une réelle plus-value technique à la gestion de ces missions. Certaines personnes disposent de compétences spécifiques dans des domaines opérationnels précis (risque chimique, communication de crise…). Ces personnes n’ont pas forcément le temps de s’investir en tant que volontaires de manière « généraliste ». Cela existe en France.
- De pouvoir engager des pompiers « intérimaires » qui permettraient de remplacer temporairement des absences pour maladies de longue durée. Ces pompiers pourront ainsi être soumis à une obligation de temps de travail, contrairement aux volontaires, à qui il n’est pas possible d’imposer des horaires de journée en semaine.